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L'éducation à la vie affective et relationnelle : pour quoi et comment ?

Débats 2024

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Le thème des Débats d’Ados 2024 choisi par les jeunes était l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Des centaines de jeunes se sont réuni·es dans cinq régions et départements différents (Mayotte, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France et la Réunion) afin de confronter leurs réflexions et points de vue. 

 

Le thème était cadré, dans un premier temps, par trois articles de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant :

 

Article 17 - tous les enfants doivent avoir accès à l’information qui viserait à promouvoir leur bien-être et leur santé physique et / ou mentale : 

 

“1 l Les États parties reconnaissent l'importance de la fonction remplie par les médias et veillent à ce que l'enfant ait accès à une information et à des matériels provenant de sources nationales et internationales diverses, notamment ceux qui visent à promouvoir son bien-être social, spirituel et moral ainsi que sa santé physique et mentale.”

 

Article 19 - les États se doivent de protéger les enfants contre les violences ou l’exploitation sexuelle, y compris sous forme de programmes d’appui et de prévention :

 

“1 l Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l'enfant contre toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un d'eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié.

2. Ces mesures de protection doivent comprendre, selon qu'il conviendra, des procédures efficaces pour l'établissement de programmes sociaux visant à fournir l'appui nécessaire à l'enfant et à ceux à qui il est confié, ainsi que pour d'autres formes de prévention, et aux fins d'identification, de rapport, de renvoi, d'enquête, de traitement et de suivi pour les cas de mauvais traitements de l'enfant décrits ci-dessus, et comprendre également, selon qu'il conviendra, des procédures d'intervention judiciaire.”

 

Article 24 - tous les enfants ont le droit de jouir du meilleur état de santé possible, incluant donc leur accès à toute information et / ou prévention dans ce but : 

“1 l 1. Les Etats parties reconnaissent le droit de l'enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s'efforcent de garantir qu'aucun enfant ne soit privé du droit d'avoir accès à ces services.

2. Les Etats parties s'efforcent d'assurer la réalisation intégrale du droit susmentionné et, en particulier, prennent les mesures appropriées pour :

[...]

e) Faire en sorte que tous les groupes de la société, en particulier les parents et les enfants, reçoivent une information sur la santé et la nutrition de l'enfant, les avantages de l'allaitement au sein, l'hygiène et la salubrité de l'environnement et la prévention des accidents, et bénéficient d'une aide leur permettant de mettre à profit cette information;

f) Développer les soins de santé préventifs, les conseils aux parents et l'éducation et les services en matière de planification familiale.”

 

Dans un second temps, ce thème s’inscrit dans le droit français. L’article 11 du préambule de la Constitution de la IVe République de 1946 consacre la protection de la santé comme un droit fondamental pour tous·tes, que l’État se doit de garantir.

 

Aussi, depuis la loi 2001-588 du 4 juillet 2001, chaque élève doit bénéficier d’une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle au cours de sa scolarité, à raison de 3 séances annuelles minimum chaque année. 

 

La circulaire n° 2018-111 du 12 septembre 2018 fixe le cadre, les objectifs, et la mise en œuvre de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle : 

Les objectifs de l’EVARS se trouvent à l’intersection de trois champs, dont la mise en oeuvre diffère selon le niveau de scolarité : 

  • le champ psycho-émotionnel : l’estime de soi, les émotions et les sentiments, les relations interpersonnelles…

  • le champ juridique et social : sensibilisation aux droits et devoirs de chaque citoyen·ne, les risques d’exposition à la pornographie, l’exploitation sexuelle, les violences sexistes et sexuelles… “Il s'agit de combattre les préjugés, notamment ceux véhiculés dans les médias et sur les réseaux sociaux à l'origine de discriminations, stigmatisations et violences.”

  • le champ biologique : la prévention des IST et MST, la contraception, l’anatomie…

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